• Firmament de l'Amour

     

    * FIRMAMENT DE L'AMOUR *

     

    Chercher pendant des ans l'équilibre parfait

     Idylle d'un amour qu'en vain l'on imagine

     Ardents de mille feux nostalgiques ou distraits

     Nous pleurons trop longtemps sur un passé en ruine ...

     Je n'ai pas échappé durant ces quarante ans

     Aux règles d'une vie implacable et cruelle

     Qui souvent sans pitié dissipait mon allant

     M'entraînant vers le froid de sinistres ruelles ;

     Tel un voilier sans mat traversant l'océan

     J'essuyais impuissant les plus sombres orages

     Sans vouloir me guider vers le soleil couchant

     M'accrochant épuisé aux barreaux de ma cage ;

     De récifs en écueils la coque du bateau

     Fragile protection déchirait son écorce

     Percé de toutes parts le navire prenait l'eau

     Et à demi coulé perdait toutes ses forces ;

     Malheureux naufragé vidé de tout mon sang

     J'agonisais vaincu dépouillé de mon âme

     Que je confiais à Dieu dans un ultime élan

     Avant de m'endormir et oublier ce drame ...

     Soudain tel un mirage un Ange est apparu

     Éclat presque aveuglant au fond de mon abîme

     Divine dulcinée que je n'espérais plus

     Vers qui j'adresse ému mes prières intimes ;

     Le sanglot dans la voix les larmes au fond des yeux

     Je t'avoue sans pudeur mes chagrins et mes peines

     Sans condamner pourtant en dépit des aveux

     Les coupables absents dominés par la haine ;

    Avec toi peu à peu mon passé disparaît

     Dans tes bras doucement l'avenir se dessine

     J'oublie jour après jour l'enfer qui me hantait

     Je découvre l'amour qui enfin me fascine ;

     Jamais si doux regard ne s'est ainsi tourné

     Sur l'homme que j'étais avant de te connaître

     Jamais si beau sourire enclin de volupté

     N'aura su me donner cette envie de renaître ;

     Je me laisse bercer par les tendres murmures

     Qui en flots scintillants me font tant frissonner

     Je découvre ébahi en quittant mon armure

     La beauté de ton corps et son charme feutré ;

     Sans honte ni remords avec toi mon amour

     Oubliant le passé gardien de mes bêtises

     À genoux je veux bien m'engager pour toujours

     Et découvrir enfin notre terre promise ;

     Sagement tu me guides évitant les erreurs

     En attendant le jour ou enfin pour la vie

     Dans un écrin d'amour enfermant nos deux cœurs

     Nous vibrerons d'espoir en clamant notre envie ;

     Avec Dieu pour témoin nous connaîtrons bientôt

     Par le saint sacrement les frissons du mariage

     Heureux main dans la main négligeant les ragots

     Nous partirons demain pour le plus beau voyage ...

     ... Mon bel Ange aux yeux verts m'entraîne au Firmament

     De l'amour enivrant où mon cœur s'y repose

     Oubliant les malheurs occultant les tourments

     Désireux de choyer la plus belle des roses ...

     

    © Richard Natter (Genève 1990)

    °o°o°o°o°o°

     
    Ragots & Rumeurs : ou l'apanage des faux-culs »

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires

    Vous devez être connecté pour commenter