• Ragots & Rumeurs : ou l'apanage des faux-culs

     

    Ragots & Rumeurs : ou l'apanage des faux-culs

     

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    RAGOTS & RUMEURS

    ou l'apanage des faux-culs

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    Préface :

    Qui n’a jamais entendu un racontar visant à nuire à une personne ? Mesquines ou le plus souvent débiles, ces attaques perverses aboutissent trop souvent sur un drame. Il n’y a que leurs auteurs qui en jouissent. Sont-ils à ce point naïfs ? Loin de moi cette éventualité. Ils savent qu’ils font du mal et sont programmés pour détruire. C’est une sorte de jeu morbide, auquel ils s’adonnent avec délectation.

    Au-delà de ces comportements restrictifs, qu’ils arborent dans le silence de leurs forfaitures, les effets sur leurs victimes sont loin d’être anodins. Dépressions, divorces, isolement, les conséquences métamorphosent les cibles qu’ils ont choisies en véritables loques. Si ces hermaphrodites dépourvus de dignité peuvent assouvir leurs exactions, c’est avant tout grâce aux inconscients qui les colportent. À l’instar d’un incendie, éteint quelques secondes avant qu’il ne se propage, les rumeurs n’auraient aucun impact si personne ne leur accordait le moindre crédit.

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    CHAPITRE PREMIER

    « « Qui sont les coupables ? » »

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    Déguisés en madame et monsieur tout le monde il est très difficile de remonter jusqu’à celui (ou celle) à l’origine d’une rumeur libidineuse. Méchanceté exacerbée ou débilité chronique, la panoplie des sources est inépuisable. Même si parfois, les auteurs prennent conscience des risques potentiels de dérapage, ce n’est pas pour autant qu’ils feraient marche arrière. À ce degré d’inconscience, on frôle la folie ! Où se cachent donc les auteurs des ragots destructeurs ? Bien à l’abri derrière leur lâcheté avant tout. Quel spectacle jouissif à leurs yeux, que de voir souffrir un individu.

    C’est en tout cas la synthèse que j’ai pu extraire des nombreux récits, que les Internautes m’ont fait parvenir dès janvier 2014. À l’écoute des gens autour de moi, j’ai eu envie de témoigner par le truchement de cet Essai, des souffrances inouïes que les victimes de ces attaques sournoises, hommes ou femmes, subissaient ou avaient subies. Grâce aux visites sur notre site, dynavie.com, parmi les dossiers les plus visités figurent les dossiers brûlants ; ceux réservés aux dossiers du cœur sont appréciés certes, mais moins générateurs de réactions.

    Sans vouloir mettre le doigt sur ce qui blesse et qui irrite le plus, parmi les nombreux spécialistes de ce genre d’exercices, certains médias arrivent en tête. À l’affût de la moindre exclusivité, ils n’hésitent pas à jeter le discrédit, voire l’opprobre, sur un individu. Soutenus abusivement par la « Protection » de leurs sources, bien avant la justice, ils conduisent un présumé coupable au pinacle du déshonneur. Ce qu’il advient après ces accusations outrancières ne les effleure même pas. Combien de suicides ont jalonné ces dernières décennies ? Instituteurs, ouvriers, agriculteurs, la liste non exhaustive serait trop longue à transcrire.

    Que ce soit à la radio, à la télévision ou dans la presse écrite, à longueur d’année les rumeurs les plus abjectes sont véhiculées. Cette frange outrancière de journaleux se délecte en alimentant les ragots par leur venin. Plus la pseudo information est infondée, plus ils prennent un malin plaisir à en attiser le souffle destructeur. Moralité, en moins de vingt-quatre heures, un être humain se trouve cloué au pilori. Le plus dur ensuite, étant de faire taire les ragots.  Si tant est qu’il soit permis de le faire !

    Après les médias, je classe en second (ou en premier c’est selon), ces « Chers » banquiers. Viennent ensuite la plupart des hommes politiques. À ce stade de l’Essai, je dresse l’essentiel de l’histoire. Nous en reparlerons plus intensément plus loin. Je ne vais pas oublier dans cette liste (non exhaustive), les plus vicieux et sans nul doute les plus nombreux. Ce sont les « Faux-culs ». Vous savez, ceux qui, avec une idée en tête bien précise, se prétendent de vrais amis ! Si ces quatre axes sont les plus coutumiers, il ne faut pas perdre de vue les nombreuses erreurs que nous commettons quotidiennement. Néanmoins, je relate en premier les exactions commises par ces individus, qui émergent massivement des témoignages reçus ; et dire que je pensais être le seul ! L’on peut se demander si ces manipulations de l’esprit s’arrêteront un jour.

    Je commence par nos propres erreurs de discernement. Avec naïveté le plus souvent, il nous arrive de « Confier » nos malheurs à qui veut bien l’entendre. Un petit coup de blues, au demeurant anodin, peut prendre des proportions dramatiques. Ce point de départ est à lui seul un gouffre dans lequel les oreilles malveillantes s’engouffrent avec plaisir. Les fameux et éternels « Ragots de comptoir » ouvrent en grand la boîte de Pandore. Où que l’on soit, il ne faut pas négliger l’adage qui prévient que les murs ont des oreilles ; comme quoi, je n’invente rien !

    Pour clore cette description relative des origines plus ou moins connues des rumeurs, je ne peux pas minimiser les risques majeurs gracieusement « Offerts » sur Internet. Tous les sites dits sociaux sont une mine d’or pour les atrophiés du cerveau. Il ne se passe pas une semaine en effet, sans qu’un scandale ne soit monté en épingles par certains médias ; toujours les mêmes !

    Il faut savoir que le niveau de « Sécurité » de chaque serveur est tout simplement dérisoire, voire obsolète. N’importe quel Internaute un peu doué peut franchir les remparts derrière lesquels nous pensons être à l’abri. En y ajoutant les confidences naturelles entre amis, l’on comprend mieux le degré de vulnérabilité qui nous expose. Autrement dit à chaque minute de connexion sur Internet, ou sur les messageries, nos inconvenantes « Confidentialités » deviennent des bibles à ciel ouvert. Si je m’en réfère aux courriers reçus, statistiquement parlant une personne sur deux est exposée malgré elle. Je parle au nom de la majorité des Internautes dignes de ce nom bien entendu.

    Les autres malheureusement, fustigent avec délectation le bien-fondé d’Internet. Les liens authentiques qui se tissent à travers le monde effacent les frontières. Dommage que cette majorité respectable subisse les écarts des farfelus qui, sans même en être conscients, dénaturent l’essence même du mot communication. Personnellement, j’interdirais l’accès à ces réseaux aux moins de dix-huit ans. Oui bon… Là, je rêve bien entendu, car le fric généré est bien trop conséquent pour se priver de cette manne financière !

    Reste la discrétion qui depuis la nuit des temps est la parade la plus efficace, contre ce genre de filouterie. Pour vivre heureux vivons cachés n’est-il pas vrai ? Hélas trois fois hélas en dépit de la sagesse la plus subtile, chaque jour nous sommes victimes de piratages de données : Courriel, téléphone, tablettes, tout est intercepté par certaines grosses agences d’espionnage. Les récents scandales impliquant les États-Unis en sont une preuve flagrante. Faut-il envisager de recourir aux pigeons voyageurs pour transmettre nos messages ? Gag… J’en connais quelques-uns qui seraient capables de placer des micros sous les ailes des volatiles !

    Pourquoi certains individus s’ingénient-ils à déformer la réalité au profit d’un spectre machiavélique ? Quels sont les avantages qu’ils espèrent en tirer ? Ne serait-ce pas une forme d’addiction ? L’alcoolisme, le tabagisme, le jeu, la pédophilie j’en passe et des meilleurs, sont considérés comme des maladies. Pourquoi ne pas obliger l’auteur d’une fausse rumeur ou d’un canular parfois cruel, à se soumettre à un traitement ? Pour ma part, j’opterais volontiers pour une forme plus radicale, sous forme « D’arrangement amiable » entre la victime et son bourreau. Oui, je sais, on ne doit pas se faire justice soi-même. Qu’un abruti vienne faire du mal à ma petite femme et il verra ce qu’il adviendra. Quant à ceux qui font tout pour me détruire, étant donné qu’ils parlent dans mon dos, ils ne s’adressent qu’à mon cul ! La meilleure façon que j’ai de leur répondre, c’est de lâcher une bonne caisse en pensant à eux.

    Le « Profil génétique » des sources potentielles de ragots et de rumeurs est loin d’être complet. Il est largement perfectible. Néanmoins, ce sera ma base de travail pour étayer mon point de vue sur ce que je considère comme un véritable fléau humanitaire. Tous les témoignages convergent sur la conclusion logique d’un ras-le-bol notoire. Seulement, voilà, QUI oserait s’insurger avec véhémence contre des fantômes ? Tapis dans l’ombre de leur trahison, les auteurs de ragots sont invisibles. Sitôt la rumeur en route, ils s’éloignent en silence.

    Difficile de condamner ces lâches, qui s’abritent derrière l’anonymat pour ruiner la réputation d’un individu. Courageux, mais pas téméraires, évitant les représailles, les fossoyeurs de l’humanité ne peuvent agir que par-derrière. Par devant c’est vrai, ils risqueraient de perdre leurs dents ; dans le meilleur des cas ! C’est tellement plus grisant pour eux de s’exciter tels des obsédés, à l’idée de faire du mal à un être humain. Suivant l’évolution à distance, avec souvent un rictus narquois, ils n’hésitent pas à mettre de l’huile sur le feu. Allumant d’autres foyers, pour être certains que la rumeur atteindra bien son objectif et aboutira au but fixé, ils peaufinent l’éclat recherché. En toute circonstance, la pondération demeure une protection majeure. J’en reviens au colportage des ragots et des rumeurs.

    À l’instar de toutes les personnes sensées, ce que j’entends rentre par une oreille et s’échappe aussitôt de mon esprit. Autrement dit, je n’accorde aucun crédit à tous celles et ceux qui gracieusement, « M’informent » des comportements suspicieux de certaines de mes relations. Mieux que ça, je dis haut et fort à ces apprentis « Messagers » providentiels que je vais aviser les coupables présumés. Là, les affirmations s’étiolent au profit du doute : « En fait, il me semble bien qu’il ait dit ça ». Tu parles. Si tout le monde faisait comme ça, les rumeurs étoufferaient aussitôt.

    En attendant, compte tenu du niveau de crédulité ambiant, les faux-culs ont encore de beaux jours devant eux. Aucune nation n’est épargnée. Pour les deux qui comptent pour moi, à savoir la France et la Suisse, le niveau de rumeurs est le même. La naïveté de celles et ceux qui se métamorphosent en relayeurs est identique. Par expérience, je dirais que ce qui motive les faux-culs, c’est la jalousie. Pointer le bout de son nez quel que soit le domaine, ne peut que susciter ces déferlements d’attaques insidieuses.

    C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une synthèse que j’ai étoffé depuis près de trente ans ; dont la plupart passés en Suisse. Je veux bien exclure la méchanceté, au profit de la connerie chronique qui caractérise les auteurs de ces apostrophes. Pour ce qui concerne les « Diffuseurs » de tous les ragots, je déplore leur manque de discernement. Répéter à brûle-pourpoint ce qu’ils entendent sans même chercher à savoir si c’est justifié, relève de la niaiserie pure et simple. N’ont-ils jamais joué au jeu de la « Phrase à reconstituer » ? Le meneur raconte une phrase courte au premier de la chaîne. Celui-ci répète ce qu’il a entendu au suivant, ainsi de suite.

    Le résultat est édifiant ! Quand le dernier joueur clame à haute voix ce qu’il a entendu, le résultat est pitoyable. La phrase originelle est devenue une parodie dénuée de sens. Vous en doutez naturellement ? Alors à vous de tenter l’aventure avec une bande de copains à qui vous pourriez dire au premier maillon : « Il fait beau ce matin, le soleil brille »… Dans le meilleur des cas quand le dernier participant clamera à haute voix ce qu’il a cru entendre, vous pourriez vous bidonner en entendant : « Ce matin le veau est passé sur le gril ». Oui, je sais, je pousse le bouchon un peu loin. Quoi que… Je me suis tellement amusé avec ce jeu, qu’il est impossible d’anticiper sur le résultat final. Il faut tenir compte bien entendu, des plaisantins dans le groupe, qui eux, déforment la phrase initiale. Mais en gros, le bilan est révélateur.

    Le principe de diffusion des ragots et rumeurs est identique. Sauf que les conséquences sont souvent dramatiques. Plus la chaîne entre l’auteur et le dernier maillon (c’est-à-dire la victime), est étendue, plus la déformation initiale est lamentable. Moralité, alors qu’il (ou elle) est innocent (e), du jour au lendemain ses amis proches lui tournent le dos. Car ils ont intercepté la rumeur en amont sans broncher, ce qui conforte le degré de stupidité dont ils sont atteints.

    C’est ça les amis ? Vrai ou faux quand on se prétend proche d’une personne, il conviendrait de l’informer de ce qui se trame. D’accord, c’est très souvent délicat. Néanmoins, il vaut mieux prendre le risque de faire souffrir pour rien, plutôt que de laisser la gangrène se répandre. Il n’y a pas de fumée sans feu, nul ne peut le contester je l’admets. Un mot maladroit, un geste déplacé, même sans intention de nuire, peuvent déclencher les hostilités. Les loups sont aux abois et s’empressent de faire circuler les rumeurs. Sans oublier de narrer ce qu’ils ont entendu à leur façon ! Et c’est parti mon kiki. Le poison s’infiltre au fil des jours. Les ragots pareils à un tsunami déferlent au gré de leurs progressions en direction de leurs victimes. Les murs ont des oreilles, ne le perdons pas de vue. Sans pour autant sombrer dans la parano, en imaginant des micros partout, moins on étale ses secrets plus on les préserve.

    J’admire les personnes qui, stoïques, paraissent indifférentes à ces attaques. Le sont-elles vraiment ou n’est-ce qu’une illusion ? Si je m’en réfère aux témoignages reçus, l’indifférence est prohibée pour les neuf dixièmes des personnes ayant accepté de me confier leur histoire. Anonymement bien entendu, les faits évoqués m’ont bouleversé. D’où l’idée de me lancer dans cette aventure. De la petite blague à deux balles au complot destructeur, la panoplie est étendue. L’imagination des auteurs de ces rumeurs est tout simplement démoniaque. Ce qui émerge par-dessus tout, c’est la jalousie.

    J’assimile la jalousie, à celles et ceux qui ont toujours la gueule ouverte pour critiquer. Rien n’est assez beau pour eux. Mais ils se gardent bien de proposer autre chose de constructif. Ce qui peut conduire à une forme de reniement morbide ; pour finalement déboucher sur les ragots puis les rumeurs qui ruinent une réputation. La jalousie devient haine et sans aucun motif apparent, aboutit aux exactions les plus cinglantes. Être envieux, c’est tout à fait légitime et compréhensible. La part de rêve que cela implique dans l’esprit des personnes n’a rien à voir avec le passage à l’acte. Qui n’a jamais rêvé d’avoir de l’argent à profusion ? Qui n’a jamais envié telle ou telle vedette pour sa notoriété ? Plus les gens sont dans le besoin, plus l’attirance vers la gloire devient inévitable. Tant que cette attirance demeure placide, il n’y a aucun risque de dérapage.

    Est-ce pour autant qu’il viendrait à l’idée de ces rêveurs d’un jour, de jeter l’opprobre sur celle ou celui qu’ils envient ? Ce qui revient à dire que ceux qui se délectent dans les fausses rumeurs sont avant tout des malades du cerveau. En gros, il leur manque un grain. Il faut tenir une sacrée couche de connerie, pour se satisfaire des conséquences souvent irréversibles, engrangées au fil des jours dans le cœur des victimes. Que dire de ceux qui, innocemment sans doute, ne font rien pour enrayer le mécanisme diabolique dont ils sont sans le savoir, les principaux complices ? La candeur ne justifie pas tout. Il faut de temps en temps se remettre en cause et revenir sur terre. Quelles sont les sanctions prises par la justice, quand un de ces hurluberlus est pris la main dans le sac ? Les mots diffamation ou autres délations ont-ils à ses yeux la moindre signification ?

    À en croire les différents reportages, visiblement la justice ne fait RIEN ! On enferme un alcoolique, pourquoi ne pas emprisonner ces fouteurs de merde ? Qui se préoccupe de l’état de santé des victimes ? Dans cet isolement moral, dans lequel la personne qui est « Visée » se trouve, ce n’est pas la justice qui va s’en préoccuper c’est certain. Au lieu de « Conseiller » aux souffres douleur de se faire soigner, elle ferait mieux de guérir sa déontologie. Il est tellement plus facile de traiter de lâche une personne qui se suicide à cause de ces rumeurs ! En attendant, les chiffres sont alarmants, surtout chez les adolescents.

    Dès la première émission de la rumeur, autrement dit en amont (le début de la chaîne à laquelle je fais allusion), la spirale est enclenchée. Selon l’ampleur de cette dernière et son niveau d’animosité, elle mettra des semaines, des mois, voire des années à se balader de bouches à oreilles. Plus elle s’éternise, plus les effets escomptés sont dramatiques. Les auteurs ne restent pas indifférents. Dans l’ombre de leurs méfaits, ils suivent sournoisement l’évolution. Telle une traînée de poudre, la rumeur s’enflamme au fur et à mesure qu’elle est propagée. Encore une fois, s’agissant d’une simple blague, graveleuse ou pas, l’impact sera limité. En général, les auteurs ne se cachent pas. Après tout, une boutade n’a jamais tué qui que ce soit... (À suivre)

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    CHAPITRE DEUXIÈME

    « « Manipulations et conséquences » »

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    Je commence par les médias corrompus, pour une raison évidente de manipulation chronique. Ils sont imbattables dans ce domaine. Les informations qu’ils distillent avec un tel machiavélisme sont autant de bombes à retardement. Retranchés derrière leurs sacro-saintes « Protections des sources », plus rien ne les arrête. Plus la rumeur habilement diffusée est aussi grosse que leur bêtise, plus le quidam mord à l’hameçon. Je croyais naïvement que seul le premier avril était réservé aux canulars. Que nenni !

    Avec ces fouteurs de merde, c’est tous les jours qu’ils déblatèrent leurs niaiseries. Ils ne sont pas légion pourtant, à se livrer à de telles outrances. À ma connaissance, il n’y a qu’une dizaine de torchons spécialisés dans la démolition systématique ; je parle pour la France, car en Suisse je n’ai aucune connaissance en ce domaine. Bien que de temps à autre, un scandale arrive à percer et n’amuse guère les citoyens. Les honnêtes gens sont quand même plus nombreux à s’insurger, ce qui me rassure. Dommage que ce soit individuellement, dans le silence de leur mutisme et non en masse pour dénoncer les abus. Manque de courage ou peur d’être pris pour cible à son tour ? Pourquoi ne pas s’inspirer du gigantisme de la manifestation populaire, après les assassinats au journal satirique « Charlie Hebdo » et dans « L’hyper Cacher » ? Par millions dans le monde et en France, le peuple a exprimé son indignation. Il suffirait, toute proportion gardée, que les citoyens s’insurgent contre les auteurs de rumeurs et de ragots, pour que des décisions radicales soient prises.

    Aux plus craintifs, je peux dire que les journaleux de ces médias ne sont que des êtres humains, sans plus. En parlant ainsi de cette catégorie de médias, je m’expose… aux rumeurs les plus cinglantes. Il est vrai que je ne ménage pas les journalistes en général, tant dans certains de mes bouquins que sur mon site. Mes dossiers brûlants réservent en effet un accueil particulier à cette profession corrompue ; pour ce qui concerne sa frange vérolée naturellement. D’accord, la liberté d’expression est une chose importante et ineffable.

    Néanmoins, je pense sincèrement que majoritairement, les médias s’octroient trop aisément certains privilèges. Ils font la pluie et le beau temps, accentuent délibérément les fossés entre les citoyens. Socialement parlant, ils se croient indispensables. Quand ils ne déforment pas la vérité, ils la triturent pour la rendre encore plus indigeste. Un son de cloche unique, pour n’exprimer qu’en partie la vérité. Si tant est que l’on puisse parler de vérité pour la presse à scandales ! Ces spécialistes de la déformation ne sont-ils pas aussi dangereux que les extrémistes ? Les ragots qu’ils véhiculent sont autant de bombes à retardement. Qui aura le courage de les neutraliser ? À leur endroit, il serait temps que les gens réagissent. Le gouvernement encourage les dénonciations envers les extrémistes ?

    Pourquoi ne pas l’envisager à l’encontre des ragoteurs ? Là où la presse écrite ou parlée est la plus injuste, c’est sur le plan culturel et sportif. Systématiquement, ils adulent et vénèrent un jour et démontent le lendemain, les sportifs autant que les artistes. Tout du moins ceux dont ils ont pour mission de parler. Les autres, c’est-à-dire la grosse majorité qui reste dans l’ombre, sont délaissés, voire méprisés. C’est pour cela que nous avons droit en permanence aux mêmes débilités dans les émissions dites culturelles. Si leur rôle de manipulateur était limité à ce stade, ce serait un moindre mal. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

    Car sous la croûte apparente, se dissimulent des intentions moins louables. Dans quel but ces médias dépravés ont-ils choisi de faire du mal ? À vrai dire, ils ne le savent pas eux-mêmes ; ce qui est rassurant ! En attendant, pour faire éclore une rumeur ils sont imbattables. Une allusion, une phrase habilement orientée et voilà, l’imagination du quidam fait le reste en quelques heures seulement. Trois exemples pour étayer mes propos.

    Tout le monde se souvient du terrible accident de ski du grand pilote de formule 1 Allemand, Michael Schumacher ; dont on est restés sans nouvelles depuis son admission à l’hôpital de Grenoble, quinze jours après (le 16 janvier 2014). Eh bien, à peine était-il admis aux soins intensifs que déjà, les rumeurs trottaient quant à sa responsabilité due à une vitesse excessive sur la piste de ski. Quel est l’abruti qui s’est amusé à colporter une telle ineptie ? Les médias à scandales, si tant est que l’on puisse encore les qualifier de médias, se sont rués comme des morts de faim sur ces ragots. La véracité de leurs propos ils n’en ont cure. Le principal, étant de faire vendre ce qu’ils osent appeler leurs journaux. Et j’en reviens à la crédulité des gens, qui avalent avec délice toutes ces niaiseries. D’ici à ce qu’un de ces rois de l’embrouille annonce qu’il va bientôt y avoir des radars sur les pistes, cela ne me surprendrait pas outre mesure.

    Quant à la fameuse caméra qui était fixée au casque de Schumi, en dépit des affirmations des autorités, je reste sceptique. Vu l’état du casque, qui a littéralement explosé lors du choc, j’imagine que la boîte à images a dû subir le même sort. Mais c’est suffisant pour alimenter les spéculations les plus hasardeuses. Pourrait-on voir les prétendues images « Visionnées » par la justice ?

    Le second exemple encore frais dans mon esprit, étant « L’affaire » impliquant Hollande et sa nouvelle maîtresse Julie Gayet. Enfin, quand je dis nouvelle je devrais dire ancienne, puisque leur liaison remonte à quelques années. Quoi qu’il en soit, même si je ne porte pas ce président dans mon cœur, sa vie privée ne nous regarde pas.

    Raison de plus pour que les plus véreux des pseudo journalistes, étalent ce fait divers en première page. Photos à l’appui, les galipettes présidentielles auront fait couler beaucoup d’encre. Ce sont les gardes du corps qui ne doivent pas se marrer ! Pendant que le président est en pleine conférence « Au sommet », eux se gèlent les burnes dehors. Nonobstant cet indigne comportement, Hollande se devrait de montrer l’exemple. Déjà en amont, avoir une « Compagne » pas encore divorcée et la faire accepter et l’imposer comme première dame, arrêtons tout de suite. D’autant que le fric qui est dépensé pour elle à l’Élysée sort de la poche des contribuables, ne l’oublions pas. Quant à l’hospitalisation de cette « Pauvre première dame » après les aveux de son adorable et infidèle « Compagnon », bonjour la sécu ! Qui est-ce qui va payer les frais inhérents aux soins qu’elle a reçus ? Ben oui… Les contribuables une fois encore et c’est navrant que personne ne trouve à redire ; enfin… sauf moi bien entendu !

    Garder le lit, elle aurait pu le faire chez elle pour commencer. Elle n’était pas à ce point moribonde tout de même. Le choc émotionnel qu’elle a subi, je veux bien y croire. Encore que pour être indigné et traumatisé, il eût fallu avoir de vrais sentiments. Oh bien sûr, elle a fait appel à eux pour accorder son pardon. C’est chou n’est-ce pas ? Elle tient avant tout à conserver sa place. Un minimum de dignité serait la bienvenue, madame. Au sujet de sa possible éviction de l’Élysée, là, ce ne peuvent être que des rumeurs. Car si elle est remerciée, Hollande le sait, elle va se déchaîner telle une tigresse contre lui.

    Moi je dis que ce serait plutôt sympa de la laisser faire. Au moins, on en apprendrait un peu plus sur les mystères entourant le président ; et Dieu sait si ça doit être croustillant ! J’imagine les titres des tabloïds en train de dévoiler ces aveux : « Les arcanes d’une vie présidentielle »… « La vie secrète de Hollande » et j’en passe. En écrivant ces lignes en 2014, je ne pensais vraiment pas que peu de temps après, mes « Prédictions » à tout point de vue allaient devenir réalité. Virée la belle ! Et le bouquin qu’elle a sorti est le bouquet final de ce feu d’artifesses présidentiel ! Étrangement, la presse en général s’est montrée plutôt clémente sur cette lamentable affaire de cul. Les journaux étrangers par contre, tout en dénonçant le mutisme et la réserve de leurs confrères français, s’en sont donnés à cœur joie ; comme d’habitude ! C’est vrai qu’à quelques jours de la conférence de presse officielle du président, les consignes de réserve avaient dû leur être données. Pour une fois, bien que muselé, l’ensemble des médias français a joué le jeu. Je le déplore avec véhémence.

    Que l’on soit président ou quidam, il faut savoir assumer ses responsabilités. Hollande se doit de tout mettre sur la table afin de clarifier la situation. Ce qu’il fera sans doute, avant que mon Essai ne soit publié. Tout du moins, c’est ce que j’espère. Je n’incrimine pas Hollande, ni même Julie Gayet, même si son attitude me déçoit fortement. Chacun ses opinions politiques, c’est l’expression même de la démocratie. A-t-elle besoin de servir de paillasson pour étoffer son talent ? Quoiqu’à ce sujet, mieux vaut ne pas trop approfondir ! Non, je ne vais pas faire d’allusions au film la Belle et la Bête…

    Quoi qu’il en soit, même si « L’amour » est engagé entre elle et son prince charmant (à ses yeux seulement), ce qu’elle fait de sa sexualité n’a aucun intérêt pour nous. Aux États-Unis, elle serait sévèrement montrée du doigt c’est certain. Ne parlons pas de Hollande qui dans le même pays, aurait eu des comptes à rendre au peuple, à l’instar de Clinton. Entre une fellation et une partie de jambes en l’air à la Hollande, Clinton eut sans doute été lynché !

    Le dernier exemple encore pétillant, c’est l’affaire Dieudonné. Personnellement, je n’estime pas du tout ce bonhomme. J’apprécie encore moins les attaques dont il a été l’objet. Certes, tout le monde le sait, les mots utilisés contre les Juifs ont largement dépassé l’entendement. Encore que, sur ce plan, je pense que toute vérité n’est pas bonne à dire. Lui au moins, avec sa verve, il a l’audace de le clamer. Par contre, le priver de scène au nom de « L’éthique », là je me pisse dessus de colère.

    De quelle éthique est-ce que l’on parle ? De celle de Dieudonné ou de Hollande avec ses maîtresses ? Il y a deux poids deux mesures, tout le monde en est conscient ; ou presque est-il besoin de le rappeler. Faire la part belle au chef de l’État au détriment d’un artiste engagé, c’est tout simplement abject. Le blasphème est impardonnable je suis largement d’accord. Néanmoins, priver un individu de revenus est tout aussi répréhensible. À mes yeux, les deux sont aussi coupables l’un que l’autre.

    Tandis que ce cher président va s’en sortir avec les honneurs je n’en doute pas, les journaux à scandales vont s’acharner contre Dieudonné. Je ne veux surtout pas jouer à l’avocat du diable, mais il y a tellement de choses plus importantes. Le gouvernement s’est montré ferme, sans doute exagérément, ça suffit ! Ce qui me ramène à mon sujet au niveau des rumeurs et des ragots, dont les médias se délectent. Qui n’a pas eu au moins une fois dans sa vie, en écoutant un journal télévisé quelle que soit la chaîne, envie de leur demander de fermer leur gueule ? Le moindre fait divers est étalé dans tous les sens.

    Concernant les médias, pour ne pas alourdir plus que de raison mon récit, il suffit de les écouter attentivement pour déceler les manipulations. Que ce soit au niveau des élections, de la délinquance ou de la justice, avec ravissement ils abusent de la naïveté de ceux qui les écoutent. Ce ne sont plus des rumeurs anodines, infondées ou vicieuses, mais carrément des accusations dénuées de réalisme. La présomption d’innocence ils s’en foutent comme de leur première liquette. La course permanente à l’audimat génère à elle seule les dérives les plus sectaires. S’ils vont trop loin ces chérubins, ils se blanchissent eux-mêmes avec un « Démenti ». En attendant, la rumeur est lancée et personne ne pourra y mettre un terme ; en dehors des victimes elles-mêmes, qui en désespoir de cause, finissent par se suicider.

    En parlant de rumeurs, puisque tel est l’objectif de mon essai, comment ne pas apprécier celle concernant Julie Gayet ? L’actualité fourmille de coups bas. Quel tabloïd a fait courir le bruit qu’elle est enceinte ? Mystère et boule de gomme. Julie a fait un démenti, mais l’objectif est atteint dans l’esprit des lecteurs. Lequel, il y a déjà quelques années, avait fait croire qu’un certain Georges, le roi du Nespresso, était homo ? Vrai ou faux, cela l’empêche-t-il d’être un comédien extraordinaire et un homme généreux ? Et combien d’autres personnalités plus ou moins connues subissent le même sort ? Bon d’accord, il y a l’aspect publicitaire qu’il ne faut pas occulter. Rien de tel qu’une mauvaise pub, pour remonter dans les sondages !

    L’actualité pullule de rumeurs médiatiques et je ne peux pas toutes les disposer dans mon Essai. Rien qu’en ce mois de janvier 2014 (date du premier jet de mon Essai), sur la page d’accueil de mon fournisseur d’accès, voici quelques-unes d’entre elles. Rumeurs qui confortaient mon mépris vis-à-vis de cette frange médiatique qui, dédaignant les dégâts qu’elle est à même de générer, poursuit sur sa lancée. Le drame ce sont les conséquences inéluctables qui font suite à ces rumeurs indélicates. L’effet boule de neige amplifie jusqu’à la démesure, les mensonges dévoilés. Finalement, pour un auteur en manque d’imagination, la presse à scandale devient un vivier intarissable.

    Personnellement, loin de m’inspirer quoi que ce soit, ces pavés dans la mare m’écœurent au plus haut point. Tout le monde y perd, à commencer par le quidam, égaré sur ces chemins escarpés de la crédulité. Parmi les « Bulles » relevées, voici pour commencer, celle qui a défrayé la chronique durant de très longs mois et qui implique Bill Clinton ; je cite : « Des détails scabreux et un public divisé marquaient la procédure de destitution qui fut lancée contre Bill Clinton devant le Sénat américain, le 7 janvier 1999. À l’origine de cette forte crise de politique intérieure, Monica Lewinsky, une ancienne stagiaire à la Maison-Blanche née en 1973, qui avait révélé à une amie ses rapports intimes avec le président américain. Devant des caméras, Clinton a nié la relation sexuelle avec Lewinsky. Mais des preuves, dont une robe tachée de sperme, furent produites et l’homme le plus puissant du monde fit finalement un aveu repentant. Clinton a survécu à la mise en accusation pour parjure et obstruction à la justice, et est resté dans ce bureau de la Maison-Blanche, surnommé le “Oral Office” depuis cette affaire et tous ses détails explicites ».

    Quel est l’intérêt de reparler de cette banale affaire de cul quinze ans après ? En dehors de remplir des pages et satisfaire les « Vampires des scandales », je ne vois vraiment pas ce que de tels ragots apportent aux lecteurs normaux. Ce qui prouve si besoin était qu’il y a bien une clientèle avide de sensationnel, qui s’abreuve des rumeurs ainsi propagées. Le même jour, 22 janvier 2014, toujours sur la page d’accueil de mon FAI, quelques rumeurs qui avaient de quoi faire sourire et non s’indigner outre mesure. Tout d’abord, celle qui concernait Nicolas Bedos ; je cite : « Nicolas Bedos a confié ce matin sur l’antenne d’Europe 1 vivre en ce moment chez un ami après de nombreuses menaces de mort. Il avait critiqué Dieudonné dans un sketch sur France 2 ».

    En dehors d’un effet de manche, qui implique ce garçon, tout en massacrant un peu plus Dieudonné, il n’a qu’à se démerder tout seul non ? Au cynisme de Dieudonné, j’y ajoute la vulgarité et la grossièreté pour qualifier ce faux comique. Les télés qui l’accueillent à bras ouverts deviennent complices. Veut-il faire aussi mal que son père ? Les chiens ne font pas des chats, Dieu que c’est vrai ! Un autre encart impliquant cette fois Sa Majesté David Beckham ; je cite : Katherine Jenkins confie dans The Sun ne pas regretter la manière dont elle a géré les rumeurs de liaison avec David Beckham en 2012. Elle avait démenti sur Twitter les accusations.

    Là encore, qu’est-ce que ça peut nous foutre que cet ancien joueur de foot s’envoie en l’air avec les nanas dont il a envie ! Est-ce que de telles rumeurs vont apporter un peu à manger à celles et ceux qui crèvent de faim ? Vont-elles offrir un toit à tous les sinistrés des grandes catastrophes ? Bien sûr que non c’est une évidence. Alors, pourquoi puiser ainsi dans la vie privée des gens, célèbres de préférence, ce qui ne peut que raviver la flamme du mépris et de la jalousie ?

    Qui n’est pas convaincu des doubles, voire triples vies, de ces milieux faisandés ? En attendant, les tabloïds se font des « Couilles en or » en jouant sur la crédulité des uns et le vampirisme des autres. La société se résumerait-elle en deux métaphores : l’argent et le cul ? Puisque j’aborde à présent le fric, après ce survol médiatique, j’en arrive à ces chers banquiers. À quelle rumeur fais-je allusion en parlant d’eux ? Élémentaire mon cher Watson. Si vous êtes chef d’entreprise, vous comprendrez tout de suite. Les particuliers, au demeurant plus naïfs, ont besoin de quelques explications. Imaginons que j’arrive à ma banque pour solliciter un prêt. En principe assez discrète, la personne qui vient à notre rencontre avec un large sourire pourrait très bien maladroitement en nous serrant la main clamer à voix haute : « Bonjour, monsieur, c’est vous qui venez demander un prêt » ?

    Ben voyons. Si un spécialiste des rumeurs se trouve dans les parages et qu’il me connaît, avant que je ne sorte de la banque tout le monde est au courant. Cela ne risque pas d’arriver, car je n’ai pas pour habitude de vivre au-dessus de mes moyens. Au guichet par contre, pour retirer de l’argent (quand les distributeurs ne fonctionnent pas), la discrétion n’est pas de mise. Tant qu’il s’agit de petites sommes, ce n’est pas très grave.

    Par contre, dès lors où le retrait atteint un montant conséquent, on aimerait bien que la remise d’argent puisse s’effectuer discrètement. Et non d’une manière publique du style : « Je vais chercher vos deux mille francs, cher monsieur » ! Avec une dizaine de clients autour, dur dur de passer inaperçu. D’autant qu’en général, la caissière se fait un malin plaisir à compter à voix haute les billets. Non seulement le risque d’une rumeur du style : « Eh les mecs, il a gagné au loto » (mais non Ducon, c’est le solde de mon dernier cambriolage) existe, mais au-delà de cette boutade il y a la sécurité.

    En ces périodes difficiles, rien n’empêcherait un voyou de nous agresser en sortant de la banque. Plus insidieusement, il y a le personnel qui gère les dossiers. Il suffit qu’un client traverse une mauvaise passe, pour être exposé aux ragots. La confidentialité n’étant plus ce qu’elle était, il suffit que la secrétaire chargée de votre compte ait la langue bien pendue, pour qu’aussitôt votre découvert soit placé sur orbite. Accidentelle ou pour faire du mal, la rumeur qui se répandra ne sera pas à votre avantage.

    Tout ça, à cause d’une pipelette qui narre avec sarcasme à qui veut bien l’entendre, les difficultés d’un client. D’une part, elle manque à ses devoirs de réserve et avec sa carence en discrétion, peut compromettre l’avenir d’un individu. Pour vivre heureux vivons cachés, c’est bien connu. Oui, mais voilà, même dans une banque on est exposé aux aléas des ragots. Que ce soit selon les exemples dont je viens de parler ou indirectement, très souvent l’anonymat est bafoué.

    Dernier exemple, vécu celui-ci, toujours au guichet de la banque en attendant mon tour. Derrière la vitre, une employée avec une voix porteuse discutait au téléphone. En plus de son manque de courtoisie, la modération n’était pas sa qualité première. À croire que pour assouvir un besoin d’être vues, certaines secrétaires ont du mal à gérer leur libido. Ce jour-là, la ravissante brunette ne s’est pas privée d’esclandre.

    Sans prêter attention à la dizaine de personnes présentes, elle harcelait son interlocuteur : « Monsieur X… Vous ne respectez pas vos engagements… Exactement monsieur X... À vous d’être raisonnable… » ! Je ne connaissais pas, monsieur X, mais je n’aurais pas aimé qu’une telle mésaventure m’arrive. Voilà pourquoi avec mon épouse, nous vivons en fonction de nos moyens. La banque, je n’y ai pas mis les pieds depuis au moins deux ans. Les paiements nous les faisons par Internet. Ma petite femme se rend régulièrement au distributeur, afin de retirer du liquide pour ses courses. À l’heure actuelle, même avec de faibles revenus, il est possible de vivre à l’abri des risques de rumeurs à la banque. Plus on se limite à l’indispensable, moins on revendique les sombres apparences et leurs arcanes. Pas de crédit ni de découvert, c’est un point d’honneur qui devrait être plus largement recherché.

    Hélas, vivre au-dessus de ses moyens est devenu un sport national. En France comme en Suisse, les banquiers ne sont pas des philanthropes. Loin de soutenir le commerce ou l’industrie, ils appauvrissent au contraire leurs dirigeants. Vous voulez obtenir une aide financière pour acquérir de nouvelles machines ? Si vous comptez sur les banques pour vous faciliter la tâche, vous rêvez cher monsieur. Il vous suffirait d’une aide de dix mille francs (ou Euros) ? Si vous n’offrez pas de garanties équivalentes, vous pourrez vous brosser !

    C’est ainsi, les banques ne prêtent qu’aux riches qui eux, utilisent habilement les fonds recueillis pour spéculer. Après l’on s’étonne de voir l’économie péricliter. Par contre, l’argent sale est un sujet tabou ! Néanmoins, sans ces milliards providentiels, les banques n’étaleraient pas impunément leurs fortunes. À ce propos, cette masse d’argent inerte ne sert-elle qu’à enrichir les organismes bancaires et leurs légions d’actionnaires ? Vous savez… Ceux qui ne foutent rien et qui encaissent avec plaisir les dividendes.

    Ce qui ne représente qu’une petite partie seulement, en y ajoutant les courtiers. Car la grosse majorité de ce fric qui pue sert à alimenter en secret les « Caisses noires » destinées aux petits copains politiques. Ou à des fins sans doute moins avouables encore. Normal dans ce cas, que le quidam ne soit pas le bienvenu dans cette spirale infernale. De quel droit un modeste ouvrier, artisan ou commerçant pourrait-il prétendre obtenir une aide sans contrepartie ? Tous les pays sont touchés par la crise économique. La Suisse n’est pas épargnée tant s’en faut, en dépit des affirmations comiques d’une frange médiatique. Pour clore ce paragraphe sur les banquiers, un autre article sur mon FAI a retenu mon attention. Il s’agissait du vol de données personnelles en Corée du Sud. D’accord, cela n’impliquait que la Corée du Sud, c’est vrai.

    Mais compte tenu de l’interdépendance des organismes financiers à l’échelon planétaire, rien ne garantissait que des répercussions fussent exclues. De plus, qui nous dit que de tels agissements n’étaient pas possibles en Occident ? Ces quelques lignes vont sans doute vous interpeller ; je cite : « Les autorités sud-coréennes ont promis mercredi un tour de vis réglementaire après un vol massif de données personnelles et menacé de fermeture les banques qui se révéleraient incapables à l’avenir de sécuriser leurs serveurs ».

    Quand on connaît le niveau des technologies de ces pays, il y a de quoi se poser des questions ! Si les serveurs des banques incriminées sont vulnérables à ce point, c’est que les pirates informatiques sont très doués. Autrement dit, ils peuvent frapper à tout moment et réduire les banques à néant. D’où, pour ma femme et moi, l’utilité de ne pas avoir de gros comptes en banque ; je ne vois vraiment pas comment on pourrait faire d’ailleurs ! Ajoutons à ces débordements informatiques, la propre imbécillité de trop d’individus. En dépit des mises en garde relatives à la vigilance, bon nombre de personnes n’hésitent pas à confier leurs codes secrets aux abrutis qui les sollicitent. J’en arrive aux hommes politiques. Mensonges et magouilles, ce pourrait être le titre d’un autre livre. Je ne mets pas tous les politicards dans le même panier pour autant. J’en connais qui ont la foi authentique et œuvrent avec loyauté pour leurs opinions. Ils ne sont pas légion malheureusement. Leurs missions sont d’autant plus délicates, car elles sont rendues aléatoires à cause de la versatilité du peuple. On a vu le résultat aux élections de deux mille douze !... (À suivre)

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    CHAPITRE TROISIÈME

    « « Rumeurs invisibles et assassines » »

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     Toutes les sources potentielles de rumeurs ne sont pas imputables aux seules origines dont je viens de parler. Certes, en dehors des spécialistes auxquels j’ai fait référence, la provenance des ragots est très diversifiée. Néanmoins même inférieures en nombre, elles n’en demeurent pas moins perverses. Elles le sont d’autant plus, qu’elles émanent de madame ou monsieur tout le monde. Les médias, les politiques et les banquiers, chacun est à même de se forger une opinion.

    Quant à celles qui fusent dans tous les sens, dans le but d’avilir et ruiner une réputation, le danger est bien plus grand. Le vice est au rendez-vous. Que ce soit par pure connerie, par jalousie ou autre règlement de compte, les victimes désignées sont touchées en plein cœur. À de très rares exceptions, elles s’en tirent sans trop de bobo. Mais le reste du temps, les séquelles sont irréversibles. Je préfère et de loin les frasques politico-médiatiques aux attaques insidieuses et meurtrières.

    Si je m’en réfère à tous les témoignages que j’ai reçus, il y a vraiment des gens qui ne méritent même pas la corde pour les pendre. À croire qu’il existe une école pour enseigner le mal. Loin de l’école de la vie, celle propagée par les plus obsédés devrait déboucher sur une loi, protégeant les victimes. Des simples insultes en passant par les menaces, la panoplie des attaques est un puits sans fin. Oui, mais voilà… Par qui devrait-elle être promulguée, telle est la question ! Par la justice elle-même, en manque d’identification ? Par les hommes politiques au comportement satanique ?

    La réponse est on ne peut plus simple. Ce sont les individus eux-mêmes qui seuls, peuvent faire obstacle aux rumeurs. En ne prêtant aucun intérêt aux ragots et en refusant de les colporter, comment pourraient-ils atteindre leurs objectifs ? En reprenant l’exemple de la « Chaîne » dont j’ai parlé, si l’un des participants refuse de jouer le jeu, la finalité devient incertaine.

    L’idéal c’est de faire en sorte de mettre la pression sur les auteurs. En leur précisant bien, que vous allez informer la cible, c’est très efficace. J’ai eu à maintes reprises, l’occasion de tester l’efficacité de cette façon d’agir. C’est simple et en plus ça ne coûte rien ! Seulement, voilà, parmi les personnes qui interceptent les on-dit, il ne faut pas négliger celles qui se prennent au jeu. Inconscience ou curiosité, difficile à traduire. Cela apporte sans doute un peu de piment dans leur vie ? Il y a d’autres moyens de se divertir, sans mettre en péril l’avenir d’un être humain.

    Reste une minorité de sadiques, heureux d’assouvir leur besoin naturel à faire le mal. Pour étancher leur soif d’émotion forte, ils sont prêts à tout pour une montée d’adrénaline. Ils sont encore plus pervers que les auteurs de rumeurs eux-mêmes. Pour peu qu’ils connaissent la cible, là, c’est l’apothéose. Le jeu s’estompe au profit de la perversité. C’est à cette catégorie précisément que les diffuseurs de ragots s’adressent. Ils sont très bien informés, ce qui exclut le hasard. Préméditant leurs attaques sournoises, préparant minutieusement la rumeur qu’ils vont lancer, quand tous les paramètres sont réunis les destructeurs patentés lancent l’assaut. Dès cet instant, la proie visée est condamnée. Si l’intelligence réagissait aussi vite, l’humanité serait sauvée. Petit village ou grande métropole, les rumeurs sillonnent les rues à la vitesse de la lumière. À l’instar du jeu de la phrase auquel je fais référence, la transmission des rumeurs se fait instantanément.

    D’un bout à l’autre de la ville, voire du pays, avec les moyens de communication actuels, la foudre ressemblerait presque à un escargot. Un SMS par-ci, un message par là et le tour est joué. En quelques minutes, à en croire les sources dignes de ce nom, un courriel peut faire dix fois le tour de la planète ! Chez soi, dans la rue ou au restaurant, nul n’est à l’abri. Après les « Professionnels » des rumeurs, il y a celles et ceux dont personne ne se méfie et pour cause. Je parle des faux-culs déguisés en « AMIS » !

    Après plusieurs échecs, cuisants et douloureux, je sais de quoi je parle. Dieu, préserve-moi de ma famille et de mes amis, mes ennemis je m’en charge. Depuis que j’ai mis cet adage en application, je reconnais que les choses ont bien changé. Les surprises ont été plutôt nombreuses. En effet, les ennemis au sens large du terme ne sont pas légion en vérité. En ouvrant les yeux, l’on se rend compte au contraire qu’ils sont très souvent dignes d’intérêt. Comme quoi l’influence des rumeurs est indéniable.

    C’est un peu pour cette raison que j’ai souhaité me lancer dans l’aventure, ne serait-ce que pour expurger mes propres rancœurs. Vrais ou faux amis, à priori c’est assez compliqué de le savoir. La naïveté d’un côté, le besoin de faire confiance de l’autre, sont autant de pièges à éviter. À longueur de temps, nous sommes exposés par nos propres faiblesses. Quoi de plus naturel au demeurant que d’accorder du crédit aux dires de ceux que l’on pense être de vrais amis ? Insidieusement, sans pour autant le souhaiter eux-mêmes, ils nous entraînent sur les chemins escarpés de la défiance.

    L’ambiance d’un bon repas est propice à ce genre de dérives. Avec un « P’tit canon » dans le nez comme on dit, on baisse la garde. On devient de vraies éponges. Tout est passé en revue, dans les moindres détails. Alors forcément, petit à petit, on fait corps avec les amis et avec eux, nous luttons main dans la main contre des ennemis imaginaires. Le plus souvent même, sans connaître la personne en question. Mais la solidarité nous rend aveugles. Pour leur être agréable, nous évinçons de notre entourage les personnes dont ils veulent rayer les noms parmi leurs relations.

    Ces mêmes personnes nous ont-elles fait quelque chose ? Se sont-elles comportées cyniquement envers nous ? Que nenni ! La manipulation commence à ce stade. Volontaire ou accidentelle, du jour au lendemain elle nous entraîne dans le néant du mépris. Comme quoi, sans le vouloir naturellement, nous devenons à notre tour les diffuseurs de rumeurs. Car, le jour où l’individu que l’on a éliminé de notre sphère cherche à connaître les raisons de ce rejet, là, le bât blesse. Impossible de se justifier, encore moins d’expliquer pourquoi nous avons décidé de lui tourner le dos.

    Finalement, nous passons pour des cons et ce n’est que justice. Les conséquences logiques, c’est que nous soyons alors pris pour cible. Désireuse de se venger d’un tel affront, la victime à son tour lance des rumeurs contre nous. C’est parfaitement humain et justifié. Chacun a le droit de se défendre à sa manière. Tu as dit du mal de moi ? À mon tour de te renvoyer l’ascenseur. Ainsi de suite, les règlements de compte finissent par nous pourrir la vie. Comme quoi, au risque de me répéter, en n’accordant aucun crédit aux propos colportés, les représailles sont minimes.

    Au départ, nous sommes étrangers aux querelles entre deux copains. Pour soutenir ceux que l’on considère comme des amis, le boomerang nous revient en plein dans la figure. Le plus dur indiscutablement, c’est de rester fermes et de ne surtout pas prendre fait et cause envers qui que ce soit. Oui, mais voilà, peut-on rester de marbre envers un pote exposé à un gros problème, de santé ou relationnel ? De la théorie à la pratique, il y a un fossé, que tout un chacun se doit de franchir en son âme et conscience.

    Des erreurs nous en faisons en permanence. Dans la rue, dans un bar ou un restaurant, perdant de vue que les murs ont des oreilles, nous papotons à qui mieux mieux. Sans pour autant devenir parano, au point de soupçonner l’espionnage organisé, le manque de précaution et de discrétion parfois, nous expose inutilement. Il faut rester conscient et surtout vigilant. Parler de la pluie et du beau temps, évitant à tout prix d’engager des conversations personnelles. Je suis le premier à le déplorer, mais c’est ainsi. Il y a des gens qui sont friands de potins en tout genre.

    Vous parlez de vos voisins trop bruyants ou impolis par exemple ? Il y aura toujours une paire d’oreilles pour capter l’information, en la déformant par la suite. Mais alors, allez-vous rétorquer, il ne faut plus rien dire ni parler de personne à l’extérieur du domicile ? N’allons pas jusqu’à l’excès tout de même. Il suffit d’engager des conversations neutres, dénuées de tout ce qui peut nuire. Vos projets privés intéressent-ils les autres clients autour de vous ? Vos soucis avec le banquier seront-ils résolus par ces mêmes personnes ? Bien sûr que non. Alors, pourquoi leur imposer tout ça ? Qu’est-ce qu’ils en ont à foutre en plus ! Par contre, en parlant de la Nature, d’un film ou Dieu sait quoi, l’impact sur les oreilles indiscrètes sera amoindri d’autant.

    Même si aucun lanceur de rumeur n’est dans les parages, en discutant d’une manière abstraite, on y gagne en plaisir. Car moins les sujets de conversations gravitent autour de nos seuls problèmes, plus le soleil illumine nos pensées. Autre exemple de ragots potentiels, que j’aime appeler « Ragots comptoir ». On boit un coup sur le pouce avec des potes au bistrot du coin et très vite, arrivent les confidences. Les ennuis au boulot, les problèmes de santé, tout y passe au fil des minutes. On ne prête jamais garde autour de soi et le danger vient de là.

    Dès l’instant où les problèmes au sein du couple apparaissent, des oreilles fureteuses s’ouvrent en grand. Entre copains, sans être intelligents pour autant, les aveux sont naturels. Par contre, dès l’instant où une tierce personne tente de s’immiscer dans le débat, mieux vaut rester sur ses gardes. S’il ne s’agit que d’un couple aucun risque, ce sont des partouzeurs en manque de partenaires.

    En général, ces obsédés de la braguette puisent dans les tensions de quoi assouvir leurs fantasmes. Si c’est une femme seule, là encore pas besoin d’alerter les flics. C’est sans doute une lesbienne sur le chemin de la reconversion. Par contre, et j’en arrive avec dégoût, à la catégorie la plus abjecte, les « Faux-culs » ! L’approche est la même pour le futur candidat à la chevauchée gratis avec la femme. Flairant le bon coup, après des aveux détaillés de nos soucis auprès des amis, le renard pointe son museau. Sympathique, compatissant et très courtois, avec une dextérité inouïe il extorque un à un tous les renseignements dont il a besoin pour tisser sa toile. Sa proie, il l’a repérée, cataloguée et analysée sur toutes ses coutures. Généreux il insiste pour payer les tournées, pour utiliser les copains comme complices. Il ira même jusqu’à inviter la petite troupe à dîner, pour sceller cette nouvelle amitié.

    Très méthodique et parfaitement maître de lui, sans qu’on n’y voie quoi que ce soit, il nous entraîne dans une spirale presque euphorisante aux fragrances délicates. Un jour, une semaine ou un mois, pour ce genre de vicelard le temps ne compte pas. Il sait à qui il a à faire, connaît l’essentiel du couple et même par la force des choses, la conjointe découverte sur une photo. La machine infernale se met en route. Ils sont des centaines, pour ne pas dire des milliers, à œuvrer de cette manière si j’en crois quelques témoignages ; autant que mon propre vécu.

    Quelle est donc la stratégie avec laquelle ils tentent de détruire un couple ? Car la finalité de cette farce bouffonne, c’est bel et bien de pulvériser un couple en difficulté. Obsédés sexuels, libidineux ou mêmes démoniaques, impossible de qualifier leurs attitudes. Les uns parlent de jeu pervers, d’exploitation abusive de la fragilité humaine, les autres de débilité pure et dure.

    En attendant, une fois qu’ils ont mis le pied à l’étrier, ils foncent tête baissée. La précision émanant d’un récit sur ce point est édifiante ! La narration est bouleversante, mettant en exergue l’aspect diabolique de ces faux-culs déguisés en amis.  En gros, voici comment ils opèrent auprès d’un couple. L’approche est celle que je viens de décrire et la suite n’est pas piquée des vers. Une fois le dernier rempart franchi, c’est-à-dire quand ils sont invités par le couple, leurs litanies sont presque touchantes.

    Les larmes aux yeux, émus par les graves problèmes qui accablent leurs nouveaux amis, ils promettent de tout mettre en œuvre pour les sortir de ce mauvais pas. Un souci d’argent ? Ils sont d’une générosité à toute épreuve. Au terme de cette première soirée, le climat s’adoucit au sein du couple, soulagé de pouvoir sortir de l’impasse. Du coup, les tensions inhérentes aux ennuis financiers s’amenuisent. C’est exactement ce que souhaitent les vautours. Plus le couple a tendance à se fortifier, plus leurs combats seront jouissifs.

    Ils restent ainsi, presque discrets, acceptant au compte-goutte les invitations et les sorties avec leurs futures victimes. Au fil des semaines, l’emprise sur la compagne devient notoire. Il ne faut pas perdre de vue en effet que le stress inhérent aux difficultés d’un couple laisse des traces indélébiles. La séduction fait partie de leurs stratégies machiavéliques. D’autant que physiquement, ces guignols ne sont pas dépourvus de charme. Une fois la femme conquise, la partie est pratiquement gagnée. Sans avoir à forcer la dose, la pauvrette va céder très vite aux propositions.

    Il ne reste plus aux prédateurs, qu’à peaufiner leurs plans. Deux ou trois photos compromettantes dans les bras d’un ou deux complices sont bien suffisantes. Car une fois le doigt mit dans l’engrenage des plaisirs interdits, la femme devient un objet sexuel. Les amants défilent, seuls ou en groupe, organisant des soirées coquines qui sont très prisées par celles qui perdent pied. Parallèlement, les rumeurs sont lancées contre le couple. La compagne passe pour une pute et l’homme pour un pédé, rien que ça ! Bien ciblées et parfaitement coordonnées, les rumeurs les plus viles parviennent très vite aux oreilles des intéressés. Mais le séduisant « Zorro » arrive avec son grand chapeau. Le couple est effondré c’est une évidence.

    La femme est tétanisée, ne sachant plus que faire. Maîtresse de ses bourreaux, déchirée par la détresse de son mari, elle ne sait plus à quel Saint se vouer. Sûrs de leur coup, les maîtres chanteurs s’arrangent pour faire semblant d’étouffer les racontars. Un article bien tourné dans la presse locale, sous forme de démenti, et l’affaire est bouclée, oubliée pour quelques jours tout du moins.

    Le mécanisme est parfaitement huilé. Du début à la fin de cette mission démoniaque, les fumiers se confondent en excuses et en idées lumineuses pour sortir de l’ornière. Les rumeurs, qu’ils ont eux-mêmes lancées, sont d’une autre nature cette fois. Ce sont les Parents du couple qui sont pris pour cible. Le père est très vite assimilé à un pédophile, au passé plus que douteux. La mère quant à elle, malheureuse innocente, passe pour une alcoolique invétérée. Tous azimuts, les attaquent fusent comme un pneu de voiture sur une flaque d’eau. Quand elles atteignent leurs objectifs, les rumeurs sont explosives.

    Au sein du couple, déjà fortement ébranlé, les ragots amplifient la déprime. Il ne reste plus alors qu’à « Rassurer » le mari en lui jurant devant Dieu que tout sera mis en œuvre pour l’aider à surmonter la fausse crise ; dont ils sont à l’origine bien entendu. La femme, ensorcelée par ces amants prédateurs, s’éloigne peu à peu de son mari. Le doute devient défiance, les disputes sont fréquentes et violentes. Elles effacent la sérénité et la complicité puis obscurcissent le ciel d’un amour illusoire. C’est le moment choisi par les destructeurs, pour s’éclipser sur la pointe des pieds.

    Fiers du travail accompli sans doute, contemplant de loin l’iceberg en train de couler, les saboteurs font tout pour ragaillardir les ragots. La conséquence inéluctable qui en découle, c’est bien entendu le divorce. Tant qu’il n’y a pas d’enfant, le drame est limité. Hélas ! Dès que des âmes innocentes sont prises en otage, la situation devient critique. Néanmoins, les usurpateurs sont loin de mettre fin à leur manège. Non contents d’avoir conduit un couple au néant, parallèlement à leurs stratégies d’anéantissement, ils s’amusent à répandre d’autres fausses rumeurs. La femme devient une véritable bordille, son ex-mari quant à lui, se métamorphose en monstre.

    Voilà comment, en partant d’un banal fait de vie, comme boire un verre avec des potes, on en arrive à ces dérives inqualifiables. Avant de considérer mes propos comme exagérés, voire utopiques, sachez que pour la moitié d’entre eux je les ai vécus. Autour de moi, depuis les années quatre-vingt, des dizaines de couples ont subi les pires outrages. Jamais hélas, les coupables n’ont pu être identifiés.

    Les témoignages venant de différents pays attestent que les dégâts engendrés par les fausses rumeurs sont abyssaux. Enfants désorientés, familles décapitées, emplois perdus et surtout suicides, la liste non exhaustive de ces crimes donne des frissons. Difficile d’imaginer que des êtres humains puissent agir de la sorte. Voir les victimes anéanties et s’en réjouir, il n’y a guère eu que les nazis pour se comporter de la sorte. La détresse engrangée s’apparente à un exode. Une fuite en avant, qui ne fait que poursuivre les victimes pour le reste de leur vie, en fonction de la rumeur dont ils ont été les proies. Entre une blague à deux balles et un ragot meurtrier, il y a une marge. Et ces fossoyeurs de l’humanité la méprisent totalement.

    Le drame c’est que bien souvent, ces mêmes débiles sont dépassés par les événements. Au départ, il s’agit peut-être d’une mauvaise plaisanterie, mais l’ampleur que prennent les rumeurs est ingérable. L’exemple le plus représentatif étant les réseaux sociaux. Une fois la vanne ouverte, il est impossible de la fermer ni d’enrayer la rumeur, qui est diffusée à des milliers d’Internautes. C’est avant qu’il fallait réfléchir !

    Dans la vie de tous les jours, le principe est le même. Que ce soit par jalousie, méchanceté ou autre raison, la rumeur n’est plus contrôlable. Si encore, conscients du désastre encouru, les auteurs faisaient amende honorable, ce serait louable. Par exemple, ils pourraient alerter la cible qu’ils ont choisie afin que cette dernière prépare la contre-attaque. Ne dit-on pas qu’un homme averti en vaut deux ? Hélas ! Par peur ou lâcheté surtout, les auteurs repentis ne font rien. Advienne que pourra n’est-ce pas ?

    Quelles peuvent être leurs attitudes quand ils apprennent que la personne visée s’est suicidée ? Sur ce point, les repentis ne sont-ils pas devenus des assassins eux-mêmes ? Tuer froidement un individu ou le pousser à la mort, pour moi c’est du pareil au même. Sauf qu’en la circonstance, même la justice est indifférente. J’imagine mal que ces criminels demeurent de marbre. Même le plus pourri d’entre eux doit éprouver quelques remords de conscience ; si toutefois ils en ont une ! Parmi les témoignages que j’ai reçus sur mon site, les plus nombreux sont ceux impliquant les enfants. Si le divorce est parfois synonyme de sagesse afin d’éviter les tensions, le plus souvent il aboutit à une guerre des tranchées. Pour la grosse majorité de ceux qui m’ont été transmis, l’origine est celle dont je viens de parler à propos des faux-culs. L’argent est très souvent accusé, mais arrive loin derrière le sexe. Les enfants malheureusement, métamorphosés en otages, ne peuvent que subir sans pouvoir réagir.

    J’ai été surpris, pour ne pas dire choqué, de découvrir les degrés de haine chez la plupart des femmes. Non, je ne suis pas misogyne. Je m’en tiens aux seuls récits qui dans l’ensemble convergent dans ce sens. La haine émergeant des propos et des rumeurs est tout simplement affolante. Certaines conjointes, vicieuses et perverses, lancent les pires insanités contre celui qu’elles ont jadis sans doute aimé. Le mari, même si par définition il est responsable pour la moitié de la désunion, en prend plein la gueule. Elles tissent autour d’elles une véritable forteresse. Des faux témoignages aux chantages envers les enfants, rien ne les arrête.

       Pour « Laver » un honneur bidon, soi-disant bafoué, ces nanas entraînent dans leur sillage une quantité inouïe de complices. Un Internaute m’a même avoué avoir reçu des menaces de mort ! À ce stade de la cruauté, il y a de quoi s’affoler c’est vrai. Encore une fois, tout le monde n’est pas noir ni blanc les torts sont partagés. Néanmoins, quand la justice affiche sa détermination de ne pas poursuivre la ou le responsable, cela devient inquiétant. En dépit d’un jugement de divorce pourtant indiscutable, affirme un autre Internaute, pourquoi la justice est-elle restée muette face aux plaintes pour non-présentation d’enfants ? Comme quoi, il n’y a pas que les politiques qui abusent de la corruption. Combien de Papas sont ainsi bafoués ? Impossible de le chiffrer. (La suite sur le livre)

     

     

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