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Par dynacreat le 8 Septembre 2016 à 08:59
* LES YEUX D'UN CŒUR *
... La nuit qui vous entoure d'un éternel obscur
Vous prive des regards portés avec les yeux
Sur l'horizon fuyant d'une verte Nature
Négligée par les sots qui se croient malheureux ...
Dignement sans gémir vous acceptez le sort
Qui vous a isolés dans un profond néant ;
Inhumaine frontière que l'égoïsme ignore
Solitude et chagrin dans ce désert brûlant ...
Pour vous pas de soleil encore moins de ciel bleu !
Les couleurs de la vie brillant de mille éclats
Jamais ne parviendront à égayer vos yeux
Enfermés dans le noir qui ralentit vos pas ...
Vous refusez pourtant de blâmer le destin
Que vous n'accablez pas malgré votre fardeau ;
Les pièges sont nombreux sur ce morne chemin
Étalant sous vos pieds son sinueux manteau ...
Mais votre volonté vous permet de sourire
Et de vous affirmer en dépit des tourments ;
La vie devient chanson qu'un Ange sur sa lyre
Fredonne dans vos cœurs qui s'ouvrent pleinement ...
Ce jardin merveilleux qu'au monde vous offrez
Exemple de douceur et de bonté sans fin
Devrait permettre aux gens voulant encore aimer
De se mettre à genoux et vous tendre la main ...
Vous ne pouvez pas voir la couleur de la peau
L'habit ou la beauté des gens qui vous entourent ;
Des modestes logis aux fabuleux châteaux
Pour vous rien ne diffère partout aux alentours ...
Rien ne vous influence en aucune façon
Quel que soit le degré d'hypocrisie masquée
Peaufinée par les gueux vivant de corruption
Méprisant les valeurs d'honneur et de fierté ...
La voix de l'être humain pareille au chant d'oiseau
Vous permet de juger sans le moindre artifice ;
Lorsque le son est pur dans vos cœurs il fait beau
Et confiants vous tendez vos mains tendres et lisses ...
... Il n'y a pas je crois de plus triste néant
Que celui dans lequel l'égoïsme conduit ;
Il n'y a pas non plus d'avenir éclatant
Pour les cœurs sans valeur qui n'ont jamais fleuri ...
© Richard NATTER. (Fontaine 1984)
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Par dynacreat le 6 Septembre 2016 à 09:57
* ILS SONT HANDICAPÉS *
...L'égoïsme inhumain enferme les valeurs
Dans nos cœurs étouffés que la vie asphyxie ;
Aveuglés d'apparences épuisés par la peur
Nous cherchons affolés une vaine sortie ...
Nous voulons à tout prix négligeant l'essentiel
Gagner tous les combats imposant par la force
Notre désir ardent d'atteindre enfin le ciel
Qui demain croyons-nous protégera nos gosses ...
Cette course effrénée épuisante et sournoise
Nous prive des beautés que nous ne voyons plus
Nous poussant à l'excès elle se moque narquoise
Des effets meurtriers qui brisent les vertus ...
Éblouis d'utopie, errants indifférents
Nous croisons les chemins de ceux qui sans manière
Avancent dans la nuit supportant les tourments
Du cruel handicap enfermant leurs prières ...
Ils sont si près de nous que l'on ne les voit pas
Mutilés dans leur corps ils souffrent en silence
Dignement résignés ils mènent un combat
Lancinant et ingrat réfutant l'apparence ...
Ils ne réclament rien jamais ne se plaindront
Subissant doublement le prix de l'injustice
Sans pour autant blâmer les langages abscons
Promesses erronées ironiques prémices ...
Ils s'accrochent à la vie qu'ils bénissent entre tout ;
Courage et volonté que jamais rien n'affecte
En font ces Chevaliers qu'humblement à genoux
Nous devons admirer sans masque ni courbette ...
Nous qui pleurons toujours à la moindre douleur
Voulant tout obtenir sans trop de sacrifices
Respectons ces gens là cultivant la pudeur
Avec eux bâtissons le plus bel édifice ...
...Ils sont Handicapés mais leur cœur est très pur
Ils sont handicapés mais loyaux et honnêtes
Ils sont handicapés et nous sommes impurs
Ils sont handicapés et nous odieux et bêtes ...
© Richard NATTER. (Albertville 1989)
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Par dynacreat le 11 Août 2016 à 15:47
* FIRMAMENT DE L'AMOUR *
Chercher pendant des ans l'équilibre parfait
Idylle d'un amour qu'en vain l'on imagine
Ardents de mille feux nostalgiques ou distraits
Nous pleurons trop longtemps sur un passé en ruine ...
Je n'ai pas échappé durant ces quarante ans
Aux règles d'une vie implacable et cruelle
Qui souvent sans pitié dissipait mon allant
M'entraînant vers le froid de sinistres ruelles ;
Tel un voilier sans mat traversant l'océan
J'essuyais impuissant les plus sombres orages
Sans vouloir me guider vers le soleil couchant
M'accrochant épuisé aux barreaux de ma cage ;
De récifs en écueils la coque du bateau
Fragile protection déchirait son écorce
Percé de toutes parts le navire prenait l'eau
Et à demi coulé perdait toutes ses forces ;
Malheureux naufragé vidé de tout mon sang
J'agonisais vaincu dépouillé de mon âme
Que je confiais à Dieu dans un ultime élan
Avant de m'endormir et oublier ce drame ...
Soudain tel un mirage un Ange est apparu
Éclat presque aveuglant au fond de mon abîme
Divine dulcinée que je n'espérais plus
Vers qui j'adresse ému mes prières intimes ;
Le sanglot dans la voix les larmes au fond des yeux
Je t'avoue sans pudeur mes chagrins et mes peines
Sans condamner pourtant en dépit des aveux
Les coupables absents dominés par la haine ;
Avec toi peu à peu mon passé disparaît
Dans tes bras doucement l'avenir se dessine
J'oublie jour après jour l'enfer qui me hantait
Je découvre l'amour qui enfin me fascine ;
Jamais si doux regard ne s'est ainsi tourné
Sur l'homme que j'étais avant de te connaître
Jamais si beau sourire enclin de volupté
N'aura su me donner cette envie de renaître ;
Je me laisse bercer par les tendres murmures
Qui en flots scintillants me font tant frissonner
Je découvre ébahi en quittant mon armure
La beauté de ton corps et son charme feutré ;
Sans honte ni remords avec toi mon amour
Oubliant le passé gardien de mes bêtises
À genoux je veux bien m'engager pour toujours
Et découvrir enfin notre terre promise ;
Sagement tu me guides évitant les erreurs
En attendant le jour ou enfin pour la vie
Dans un écrin d'amour enfermant nos deux cœurs
Nous vibrerons d'espoir en clamant notre envie ;
Avec Dieu pour témoin nous connaîtrons bientôt
Par le saint sacrement les frissons du mariage
Heureux main dans la main négligeant les ragots
Nous partirons demain pour le plus beau voyage ...
... Mon bel Ange aux yeux verts m'entraîne au Firmament
De l'amour enivrant où mon cœur s'y repose
Oubliant les malheurs occultant les tourments
Désireux de choyer la plus belle des roses ...
© Richard Natter (Genève 1990)
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